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Augmentation mammaire par prothèses

Guide complet de l’augmentation mammaire

 

⚠️ Ce document a une vocation informative. Il ne remplace ni une consultation médicale, ni un avis personnalisé. Seul un chirurgien plasticien formé peut confirmer si une augmentation mammaire est adaptée à votre cas.


1. En quoi consiste l’augmentation mammaire ?

L’augmentation mammaire est une intervention de chirurgie esthétique qui vise à :

  • augmenter le volume des seins,
  • améliorer leur forme,
  • corriger une asymétrie,
  • redonner du galbe après une grossesse, un amaigrissement ou le temps.

L’objectif n’est pas de “faire un gros bonnet” à tout prix, mais de retrouver une poitrine proportionnée à la silhouette, que la patiente puisse assumer aussi bien habillée qu’en maillot de bain.

Aujourd’hui, trois grandes stratégies existent :

  1. Implants mammaires (prothèses)
  2. Lipofilling (injection de la propre graisse de la patiente)
  3. Approche combinée implants + graisse

2. Pour qui et pourquoi ?

Les raisons de consulter pour une augmentation mammaire sont très personnelles, mais reviennent souvent :

  • Seins jugés trop petits depuis l’adolescence.
  • Perte de volume après grossesse, allaitement ou perte de poids importante.
  • Asymétrie marquée entre les deux seins.
  • Complément d’une reconstruction mammaire après chirurgie du sein.
  • Désir de se réconcilier avec son image corporelle, de se sentir plus féminine ou plus en harmonie avec sa silhouette.

Une bonne indication, ce n’est pas “je veux ressembler à telle photo”, mais :

“Je veux être mieux dans mon corps, pour moi, avec un volume que je peux assumer au quotidien.”


3. Les grandes techniques d’augmentation mammaire

3.1. Les implants mammaires

C’est la méthode la plus pratiquée.

Les implants sont composés :

  • d’une coque en silicone,
  • remplie le plus souvent de gel de silicone cohésif (qui garde sa forme en cas de rupture).

Ils peuvent être placés :

  • sous la glande mammaire,
  • sous le muscle pectoral,
  • ou en position “mixte” (dual-plane).

Atouts :

  • Gain de volume net dès la première intervention.
  • Large choix de volumes et de formes.
  • Permet des transformations visibles, y compris sur des poitrines très plates.

3.2. Le lipofilling (graisse autologue)

Le principe :

  1. Une liposuccion douce prélève de la graisse (ventre, hanches, cuisses, genoux…).
  2. La graisse est filtrée et purifiée.
  3. Elle est réinjectée dans les seins, en plusieurs petits dépôts, pour respecter la vascularisation.

Avantages :

  • Aucun corps étranger.
  • Résultat très naturel, toucher souple.
  • Affinement simultané d’une zone “gênante” (abdomen, poignées d’amour, cuisses…).

Limites :

  • Volume plus modéré qu’avec des implants.
  • Une partie de la graisse se résorbe : le résultat définitif est un peu inférieur à ce qui est injecté.
  • Nécessite une réserve de graisse suffisante.

3.3. Technique combinée : implants + graisse

Cette approche associe :

  • un implant pour apporter le volume principal,
  • un lipofilling pour adoucir les contours, améliorer le décolleté, masquer les bords de l’implant chez les patientes très minces.

C’est une option particulièrement intéressante pour rechercher un résultat à la fois structuré et très naturel.


4. Le parcours de soin : étape par étape

4.1. La première consultation

C’est le temps le plus important.

Le chirurgien :

  • écoute vos motivations, votre histoire avec votre poitrine, vos éventuels complexes ;
  • recueille vos antécédents (médicaux, chirurgicaux, familiaux, traitement en cours, tabac, etc.) ;
  • s’informe de vos projets (grossesse future, perte de poids, sport…).

Puis il réalise un examen clinique détaillé :

  • volume et forme actuels des seins,
  • qualité de la peau, présence d’un relâchement,
  • largeur du thorax, symétrie, position des aréoles,
  • proportion globale du corps.

En fonction de l’âge et des antécédents, un bilan d’imagerie (échographie, mammographie) peut être demandé.

4.2. La construction du projet

À partir de ces éléments, vous discutez ensemble :

  • du type de technique (implants, graisse, combiné),
  • du volume réaliste (pas seulement un “bonnet”, mais un équilibre),
  • de la forme des implants (ronds, anatomiques) si nécessaire,
  • de la position (sous-glandulaire, sous-musculaire, dual-plane),
  • de l’emplacement des cicatrices.

C’est aussi le moment de parler de votre style de vie :
sport, vêtements, discrétion ou assumé, contraintes professionnelles… Le projet doit s’adapter à votre vie, pas l’inverse.

Une seconde consultation est souvent proposée avant de valider la décision, pour mûrir le choix.


5. Comprendre les implants : volume, forme, position

5.1. Choisir le volume

On ne choisit pas le volume “au hasard” :

  • Le chirurgien se base sur les mesures de votre thorax, la largeur de votre base mammaire, l’élasticité de votre peau.
  • On cherche un volume qui remplit le sein sans le forcer, pour éviter l’effet “boule” ou le relâchement précoce.
  • Des essais avec sizers (simulateurs) ou des logiciels 3D peuvent être utilisés pour vous aider à vous projeter.

5.2. Forme : ronds ou anatomiques

  • Implants ronds :
    idéal pour un décolleté plus marqué, donnent du remplissage en haut du sein.
  • Implants anatomiques (goutte) :
    profil plus proche d’un sein naturellement bombé dans sa partie inférieure.

Le choix dépend de :

  • votre morphologie de départ,
  • votre souhait (“très naturel” vs “effet push-up”),
  • l’expérience du chirurgien et les données de sécurité.

5.3. Position sous-glandulaire / sous-musculaire / dual-plane

  • Sous-glandulaire : implant placé derrière la glande, devant le muscle.
    • Avantage : récupération souvent plus rapide.
    • Inconvénient : chez les patientes très minces, les contours peuvent être plus visibles.
  • Sous-musculaire : implant derrière le muscle pectoral.
    • Avantage : contours souvent mieux camouflés.
    • Inconvénient : douleurs post-opératoires un peu plus marquées, possible animation du sein à la contraction du muscle.
  • Dual-plane : combinaison des deux, très utilisée.
    • Permet de cumuler certains avantages des deux positions, selon la situation.

6. Avant l’opération : préparation

Une fois la décision prise :

  • Un bilan préopératoire est réalisé (prise de sang, parfois consultation d’anesthésie).
  • Le chirurgien vous remet des consignes :
    • arrêt du tabac si possible (ou réduction importante),
    • arrêt de certains médicaments (notamment ceux qui fluidifient le sang),
    • consignes de douche pré-opératoire, soutien-gorge de contention à acheter, etc.

C’est aussi le moment de :

  • prévoir votre période d’arrêt de travail,
  • organiser une aide pour les premiers jours (enfants, tâches physiques, etc.),
  • poser toutes les questions qui restent en suspens.

7. Le jour de l’intervention

  • L’intervention se déroule à la clinique, sous anesthésie générale dans la grande majorité des cas.
  • La durée moyenne est de 1 à 2 heures, selon la technique.

Après l’opération :

  • Vous restez en salle de réveil sous surveillance.
  • Selon les cas, vous rentrez à domicile le jour même (ambulatoire) ou vous passez une nuit à la clinique.

Un pansement protège les cicatrices et un soutien-gorge de maintien est mis en place.


8. Suites opératoires et convalescence

8.1. Les premières semaines

Les symptômes fréquents :

  • sensation de tension au niveau de la poitrine,
  • douleurs à la mobilisation des bras (surtout en position sous-musculaire),
  • seins “trop hauts”, fermes, qui vont progressivement descendre et s’assouplir.

En général :

  • Le soutien-gorge de contention est porté jour et nuit pendant plusieurs semaines.
  • Les ecchymoses et la gêne diminuent progressivement.
  • Une visite de contrôle est prévue à court terme, puis à distance.

8.2. Reprise des activités

Les délais sont indicatifs et personnalisés :

  • Vie quotidienne légère à la maison : quelques jours.
  • Travail de bureau : souvent 1 à 2 semaines après.
  • Conduite automobile : après accord du chirurgien, quand les mouvements sont possibles sans douleur.
  • Port de charges lourdes / travail physique : à repousser plus loin.
  • Sport : reprise progressive, souvent à partir de 4–6 semaines, en évitant les impacts au début.

8.3. Évolution des cicatrices

Les cicatrices :

  • sont rouges ou rosées au début, parfois un peu indurées,
  • s’affinent et s’éclaircissent progressivement sur plusieurs mois,
  • doivent être protégées du soleil (vêtements, éventuellement écran total si exposées).

Des crèmes cicatrisantes, massages doux ou autres mesures peuvent être proposés selon le type de peau.


9. Résultat final : naturel, assumé et stable

Le résultat définitif ne s’évalue pas à 5 jours, mais plutôt à quelques mois :

  • Les seins se placent, l’œdème se résorbe, le muscle se détend (en cas de position sous-musculaire).
  • La sensation corporelle change : il faut du temps pour s’habituer à sa nouvelle poitrine.

Un bon résultat, c’est :

  • une poitrine en accord avec votre silhouette,
  • un volume que vous assumez sans vous cacher,
  • un décolleté harmonieux, qu’on peut mettre en valeur ou non selon les vêtements.

Sensibilité, allaitement, examens du sein

  • La sensibilité peut être temporairement diminuée, augmentée ou différente. Des modifications persistantes sont possibles mais rares.
  • L’allaitement est souvent encore possible, en particulier quand la glande est respectée ; cela dépend de la technique et de votre anatomie.
  • Les examens du sein (échographie, mammographie) restent réalisables : il est simplement important de signaler la présence d’implants au radiologue.

10. Risques et limites : ce qu’il faut savoir

Toute chirurgie comporte une part de risque. L’enjeu est de les connaître clairement pour prendre une décision éclairée.

10.1. Risques généraux

  • hématome,
  • infection,
  • problèmes de cicatrisation,
  • complications liées à l’anesthésie.

10.2. Risques spécifiques aux implants

Parmi les complications possibles :

  • Coque capsulaire : la capsule naturelle autour de l’implant devient dure et peut déformer le sein ou provoquer une gêne.
  • Rupture d’implant : rarissime à court terme avec le matériel actuel, mais possible à long terme ; le gel étant cohésif, le plus souvent cela reste limité mais peut nécessiter un changement de prothèse.
  • Plis visibles ou palpables chez les patientes très minces.
  • Mauvaise position, rotation de l’implant, nécessitant parfois une correction.
  • Rarement, des complications plus spécifiques décrites par la littérature scientifique, qui seront abordées en consultation si elles concernent le type d’implant utilisé.

10.3. Risques spécifiques au lipofilling

  • Résorption partielle de la graisse (volume final inférieur).
  • Nodules graisseux, petites indurations, kystes huileux.
  • Irrégularités locales en cas de résorption inégale.

Le rôle de la consultation est d’expliquer ces risques dans un langage simple, en les replaçant dans leur fréquence réelle et en détaillant les solutions en cas de problème.


11. Durée de vie des implants et suivi

On ne parle plus aujourd’hui d’“implants à changer tous les 10 ans” de façon automatique.

Les principes actuels :

  • Tant que tout va bien (pas de plainte, contrôle clinique normal, imagerie rassurante), il n’est pas indispensable de changer les implants à une date fixe.
  • En cas d’anomalie (coque, rupture, inconfort, changement de projet), une ré-intervention peut être envisagée.

Un suivi régulier est recommandé, à intervalle adapté à votre âge, vos antécédents et la technique utilisée.


12. Questions fréquentes

Est-ce très douloureux ?
La douleur est très variable d’une patiente à l’autre. En position sous-musculaire, les premières journées peuvent être plus sensibles. Des antalgiques adaptés sont prescrits pour rendre la convalescence aussi confortable que possible.

Pourrai-je toujours faire du sport ?
Oui. Après la phase de cicatrisation, la plupart des sports sont possibles. Il faudra simplement respecter les délais de reprise et adapter au besoin certains mouvements (sports de contact, charges très lourdes).

Tout le monde va remarquer que j’ai des implants ?
Cela dépend surtout du volume choisi et de votre morphologie. Un projet raisonnable, pensé pour être harmonieux, permet un résultat très crédible, surtout habillée. Vous restez libre de l’assumer ou de rester discrète.

Puis-je faire une grossesse après ?
Oui. La grossesse est possible, avec ou sans implants. Elle peut modifier la forme et le volume des seins comme chez toute femme. Il est utile d’en parler en amont avec le chirurgien si vous avez un projet de maternité à court terme.


13. L’approche de la Clinique Tobalem

À la Clinique Tobalem, l’augmentation mammaire est envisagée comme :

  • un accompagnement, pas seulement un acte technique,
  • une décision partagée : la patiente comprend les bénéfices, les contraintes et les risques,
  • un travail de mesure et d’harmonie, plutôt que d’excès,
  • un engagement sur la sécurité (bilan préopératoire, technique maîtrisée, suivi),
  • un respect de votre intimité, de votre histoire et de votre rythme de décision.

L’objectif est que vous puissiez, au terme du parcours, dire :

“Ma poitrine ressemble enfin à ce que je ressentais à l’intérieur.”


 

Clinique Tobalem Genève
Place du Port 1
CH-1204 Genève

Tél. : +41 22 310 28 15
E-mail : info.ge@tobalem.com

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